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L'actu d'Arvalis Désherber avant le premier apport d'azote pour plus d'efficacité

Fertilisation et désherbage sont certes indépendants d’un point de vue technique, mais les deux sont liés agronomiquement : si l’azote est apporté sur une culture non désherbée, celui-ci bénéficie autant aux adventices qu’à la culture.

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Fertiliser avant de désherber profiterait aux adventices. (©Terre-net Média)

Afin de préserver le rendement de la culture et d'optimiser l’efficacité des herbicides, il est essentiel de désherber avant, ou dans les quelques jours suivant le premier apport d'azote. Les désherbages précoces préservent le rendement de la culture, non seulement par la levée précoce de la concurrence des adventices mais aussi par l’optimisation de la fertilisation de la culture. Par ailleurs, ceux-ci sont plus efficaces, les adventices étant jeunes et non stimulées par la fertilisation. En tout état de cause, ne pas laisser plus de deux semaines entre les deux passages, surtout si aucun désherbage n'a été réalisé à l'automne.

Voilà ce qui ressort des essais mis en place par Arvalis-Institut du végétal à Boigneville (Essonne) lors de la campagne 2009-2010. La figure 1 illustre l'effet du positionnement des herbicides, par rapport au premier apport azoté, sur le rendement et l'efficacité sur le ray-grass (trois essais).

Figure 1 : Effet du positionnement des herbicides par rapport au premier apport d'azote. (©Arvalis)

Le reliquat sortie hiver réalisé mi-janvier était de 30 unités. Les niveaux d’efficacité sont globalement bons à très bons.

Le niveau de fertilisation n’a pas d’influence sur l’efficacité finale. En revanche, la date de désherbage est essentielle à la bonne efficacité. Ainsi, les désherbages précoces (au moment du premier apport) sont les plus efficaces. Pénalisées par le type de produit employé (Archipel : produit majoritairement foliaire) et de possibles relevées, les modalités désherbées à l’automne ont des efficacités inférieures, comprises entre 90 et 93 %.

Toutes les modalités désherbées après l’apport d’azote sont désavantagées, à l’exception de la modalité sans apport.

Figure 2 : Rendement en fonction de l'époque de désherbage et du niveau de fertilisation au premier apport. (©Arvalis)
Le premier élément à remarquer est l’impact des ray-grass sur le rendement : 50 quintaux environ. Ensuite, le fait de surfertiliser (X + 40) ne permet pas de compenser la perte de rendement. Au contraire, ces modalités, à désherbage identique, ont des rendements plus faibles. Il semblerait que les ray-grass, plus compétitifs, aient absorbé de l'azote au détriment de la céréale.

Par ailleurs, il apparaît que les désherbages après le premier apport sont les plus pénalisés (à l’exception des témoins). Ainsi, les pratiques actuelles en matière de désherbage et de fertilisation, pénalisent de 13 q/ha le rendement (à savoir fertilisation puis désherbage), par rapport à une situation de désherbage avant ou au moment du premier apport.

Il est également intéressant de constater que les désherbages d’automne, malgré des efficacités inférieures au désherbage de sortie d’hiver, préservent le rendement de la culture, par une levée précoce de la concurrence.

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